Radio-Canada est le cœur battant du Canada. Sa programmation nous ressemble et nous rassemble, en racontant nos histoires et en tissant des liens entre les gens aux quatre coins de notre vaste pays. De Tout le monde en parle à Tout un matin, de STAT à En direct de l’univers, les émissions de Radio-Canada forment une partie indissociable de notre identité. C’est pourquoi, près de 90 ans après la fondation de la SRC, les Canadiens et Canadiennes croient toujours au rôle essentiel qu’elle occupe au sein de notre société. Les gens souhaitent qu’elle soit revitalisée, et non pas définancée.

• 79 % de la population canadienne estime que CBC/Radio-Canada est toujours aussi importante, sinon plus (Centre for Media, Technology and Democracy, 2024)
• Une grande majorité de la population canadienne (78 %) souhaiterait que CBC/Radio-Canada continue ses activités, à condition de remédier aux principaux problèmes qu’on lui reproche.
• Selon un sondage auprès de la population canadienne concernant le budget de CBC/Radio-Canada, 57 % des gens augmenteraient (24 %) ou maintiendraient (33 %) son financement.

À priori, le budget de 1,4 milliard de dollars de la Société Radio-Canada peut paraître élevé, mais le coût annuel approximatif de notre radiodiffuseur revient seulement à 33 $ par citoyen. Cela nous classe au 17e rang sur 20 pays occidentaux en matière de financement des radiodiffuseurs publics, bien en dessous du Royaume-Uni, de la France, de l’Australie et de la Belgique. Fait alarmant, le financement de la SRC se situe actuellement à son niveau le plus bas depuis 60 ans en dollars constants, dû à des décennies de négligence, voire d’animosité, de la part des gouvernements fédéraux qui se sont succédé. En même temps, l’on s’attend à ce que la SRC propose davantage de programmes, dans plus de langues et sur plus de plateformes que jamais. Pour que cela soit possible, il faut lui assurer un financement adéquat.

• Le financement moyen des radiodiffuseurs publics est de 88 $ par habitant, soit bien plus que le double du montant alloué à CBC/Radio-Canada.
• Depuis 2013, nous avons vu une réduction de 40 % des dollars budgétaires réels pour la télévision anglaise à CBC.
• Les dépenses de presse de CBC/Radio-Canada sont passées de 212 millions de dollars à 114 millions de dollars au cours des dix dernières années.

Bien plus qu’un simple service de médias publics, la Société Radio-Canada constitue un des principaux piliers de notre démocratie. D’ailleurs, les recherches révèlent que ce rôle est loin d’être purement symbolique. Selon une étude internationale de premier plan, les pays qui disposent de médias publics bien financés jouissent de démocraties plus saines.

• Les médias publics produisent un plus grand volume (diversité) d’informations d’une plus grande profondeur (substance) que les médias privés.
• Les médias publics ont tendance à proposer une programmation qui rejoint mieux les communautés socialement et économiquement marginalisées, souvent négligées par les médias privés.
• Il est aussi démontré que les médias publics couvrent davantage les nouvelles et affaires publiques internationales, en versant moins dans le sensationnalisme que leurs équivalents commerciaux.
• En fournissant davantage d’informations de fond, les médias publics contribuent à accroître la connaissance publique et la consommation de nouvelles, tout en réduisant les écarts de connaissances liés à la richesse.
• De plus, les médias publics s’associent à des positions moins extrémistes, ce qui aide à réduire la polarisation politique.

Comme les autres entreprises du secteur privé, les médias privés au Canada font passer les profits avant les intérêts des gens. Ils l’ont toujours fait et le feront toujours. Or, la Société Radio-Canada appartient au public canadien, qui assure son financement. Bien que la SRC ait présentement besoin de revenus publicitaires pour soutenir ses activités, les profits et la valeur actionnariale n’entrent pas en ligne de compte. En réalité, le mandat officiel de la SRC est d’« informer, éclairer et divertir » la population canadienne, dans toute sa diversité linguistique, culturelle et régionale. Radio-Canada peut donc se consacrer entièrement à la diffusion de contenus qui sont importants, utiles et pertinents pour tous les gens au pays, au lieu miser uniquement sur le contenu grand public qui génère de gros profits.

• Environ 7 anglophones sur 10 et 8 francophones sur 10 estiment que CBC/Radio-Canada reflète la diversité multiculturelle de notre pays.
• Une forte majorité d’anglophones et de francophones sont également d’accord pour dire que CBC/Radio-Canada reflète notre diversité régionale, ce qui les aide à comprendre ce qui se passe dans leurs communautés ainsi que dans les autres régions du pays.
• Dans l’ensemble, cela se traduit par un niveau élevé de confiance envers CBC/Radio-Canada. Lors d’un sondage récent, la CBC est d’ailleurs ressortie comme la source d’information en anglais la plus fiable au pays. (Gandalf, 2024)